Gargantua est un prince, géant, qui suit une bonne éducation à Paris avant de revenir combattre pour son père, Grandgousier, attaqué par son voisin Picrochole. Il fait ensuite construire l'abbaye de Thélème.

Rabelais était un humaniste qui dévoile dans ce texte sa vision d'un bon roi. Son éducation est diversifiée et dans le respect du corps et de l'esprit, en opposition à la scolastique. Sa stratégie militaire est sage et réfléchie, et toujours dans l'optique de valoriser la paix avant la guerre. Enfin, le roi et bon et juste. Il y a aussi la notion de libre arbitre, surtout au niveau de la religion, qui se veut plus simple et plus individuelle.




Les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice s’étant entre-tués, le nouveau roi Créon donne des obsèques au premier, le "bon", et interdit à quiconque d'enterrer le second, "le mauvais", sous peine de mort. Antigone désobéit et refuse d'être sauvée quand elle en a l'occasion.

Cette pièce de théâtre revisite le mythe de Sophocle, mais dans un contexte particulier : la seconde guerre mondiale. Sous l'occupation nazie, Jean Anouilh utilise la légende d'Antigone pour défendre ses idées, telle la jeune femme qui souhaite vivre comme elle l'entend, sans que personne ne décide pour elle. Elle préfère mourir héroïquement que vivre lâchement dans l'ombre, sans avoir rien fait. Ainsi, il y a un certain parallèle avec la Résistance française.

BIG MARION IS WATCHING YOU

 Madame Bovary de Gustave Flaubert.


Emma Rouault accepte la demande de mariage de Charles Bovary. Si les premiers mois paraissent heureux, elles déprime vite et le couple, futurs parents, déménage. Emma s'ennuie toujours plus et prend deux amants successifs, rêvant de voyage. Au final, désillusionnée et endettée, elle se suicide, laissant Charles mourir de chagrin et sa fille envoyée à l'usine.

Roman réaliste mais personnage romantique. Emma Bovary donne son nom au bovarysme, qui caractérise une personne insatisfaite par ses rêves d'aventure impossibles. L'ennui lui donne l'occasion de tester l'adultère, qui rajoute du piment dans sa vie qu'elle juge insipide. Elle fait passer son bonheur personnel avant de celui de toutes sa famille et s'excite du mensonge, alors que la fatalité tragique du roman veut que Madame Bovary ne soit jamais heureuse, elle qui est toujours déçue par la réalité.








La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière.

À l'heure où la conquête du Nouveau Continent est presque achevée et où le gouvernement espagnol fait appliquer l'Encomienda, Bartolomé de Las Casas et Sepúlveda s'affrontent à Valladolid pour décider si les indigènes d'Amérique sont oui ou non des hommes égaux aux Européens.

La controverse est un événement historique connu, même si l'auteur du livre a rajouté des éléments de fictions pour le dramatiser. Deux points de vue s'opposent : Sepúlveda affirme que les aborigènes sont des "sous-hommes" hérétiques, nés pour obéir et travailler pour les "hommes supérieurs". Las Casas, moine ayant déjà été en Amérique, rapporte les horreurs commises à l'encontre de ces peuples civilisés qui ressentent des émotions et qui connaissent l'art et les sciences. Si, officiellement, l'issue de la controverse n'a jamais été décrétée, J-C Carrière donne raison à Las Casas, faisant coïncider la fin du débat avec le début du commerce triangulaire.